Qu’est-ce la formation croisée?

À l’origine, la formation croisée (« cross-training ») est une approche utilisée pour améliorer le travail entre les membres d’une équipe, ou encore entre les partenaires de différentes équipes.

Initié par des partenaires en santé mentale situés dans le sud-ouest de Montréal en 2002, le programme de formation croisée sur les troubles de santé mentale et dépendance propose des activités de formation et des stages d’observation interdisciplinaires et intersectoriels.

Ces activités sont offertes selon différentes modalités : en présentiel, en ligne et en formule bimodale (en présentiel et en ligne).

Le but principal des activités est d’améliorer la continuité des soins pour les personnes à risque ou aux prises avec une double problématique de santé mentale et dépendance. Comme ces personnes doivent faire appel à des services provenant de réseaux distincts (santé mentale, dépendances, scolaire, prévention, vieillissement, sécurité publique), les formations croisées visent à faciliter les liens entre eux afin d’assurer une meilleure continuité des soins.

Plus spécifiquement, le programme vise à :

  • identifier les besoins de formation des intervenants œuvrant auprès de personnes à risque ou atteints de troubles de santé mentale et de dépendance.
  • permettre aux intervenants d’acquérir un langage commun et une meilleure connaissance des ressources et des intervenants pour collaborer.

Une journée d’échanges réunit, dans un même endroit, des intervenants de différents milieux afin de favoriser les interactions entre eux.

Une captation est réalisée en temps réel afin de donner accès aux participant·es en ligne à la partie plénière de la journée : conférences d’experts, témoignages de personnes utilisatrices de services et présentations de ressources.

Les participants peuvent ainsi acquérir des connaissances théoriques et cliniques, une meilleure compréhension du rôle de divers intervenants et organisations dans l’atteinte d’une visée commune : favoriser la continuité des services pour les personnes aux prises avec une double problématique en santé mentale et dépendance.

Il y a également une possibilité de participer aux ateliers d'échanges autour de vignettes de cas pour les participant·es en ligne dans des espaces virtuels prévus à cet effet, où une répartition est effectuée en amont afin d'assurer une représentation diversifiée.

>> Consulter le répertoire

 

Une journée d’échanges réunit, dans un même endroit, des intervenants de différents milieux afin de favoriser les interactions entre eux.

Elle s’articule autour de conférences d’experts, d’ateliers de discussions, de témoignages de personnes utilisatrices de services et de présentations de ressources.

Les participant·es peuvent ainsi acquérir des connaissances théoriques et cliniques, ainsi qu’une meilleure compréhension du rôle de divers intervenants et organisations dans l’atteinte d’une visée commune : favoriser la continuité des services pour les personnes aux prises avec une double problématique en santé mentale et dépendance.

>> Consulter le répertoire des journées d'échanges

Les formations en ligne sont autoportantes et disponibles gratuitement sur notre site. Elles peuvent être utilisées dans une activité de formation croisée, par exemple comme prérequis à une discussion clinique.

Les rencontres virtuelles, d’une durée d’environ 60 minutes) visent à présenter des ressources ou services et leur fonctionnement aux intervenants qui les accompagnent.

Pour visionner des  exemples, consultez notre section Rencontres virtuelles

En proposant de courtes visites dans les organismes partenaires, les stages d’observation permettent notamment d’acquérir des connaissances sur d’autres modes d’intervention et champs d’expertise afin d’améliorer ses habiletés au moment d’intervenir auprès des clientèles à risque de présenter ou présentant des troubles de santé mentale et dépendance. 

>> Consulter le Guide d’organisation de stages d’observation

Depuis 20 ans, nous avons développé divers outils pour déployer le programme de formation croisée. Nous les avons regroupés sous forme de guides dont l’objectif est de faciliter la tâche aux équipes qui souhaitent mettre en place une activité de formation croisée.

>> Consulter la boîte à outils

Présentation « Programme de formation croisée sur les troubles de santé mentale et dépendance. Pour favoriser l’intégration des services », dans le cadre du Carrefour des pratiques en santé mentale organisé par la Direction des programmes santé mentale et dépendances du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, le 24 octobre 2022.

Présentateur·trices

Michel Perreault, PhD Chercheur, Institut Douglas, CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal Professeur agrégé, département de psychiatrie, Université McGill

Léonie Archambault, MA (Candidate du PhD) Coordonnatrice, Centre de recherche de l’Hôpital Douglas

Diana Milton, BSc Technicienne en administration, Institut Douglas, CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal

Boite à outils de la Formation croisée

Depuis 20 ans, nous avons développé divers outils pour déployer le programme de formation croisée. Nous les avons regroupés sous forme de guides dont l’objectif est de faciliter la tâche aux équipes qui souhaitent mettre en place une activité de formation croisée.


Activité en présentiel

Guide d’organisation d’une journée d’échanges (clarification positionnelle)

Consulter le Guide d’organisation d’une Journée d’échanges

Une journée d’échanges réunit, dans un même endroit, des intervenants de différents milieux afin de favoriser les interactions entre eux. Elle s’articule autour de conférences d’experts, d’ateliers de discussions, de témoignages de personnes utilisatrices de services et de présentations de ressources. Les participants peuvent ainsi acquérir des connaissances théoriques et cliniques, ainsi qu’une meilleure compréhension du rôle de divers intervenants et organisations dans l’atteinte d’une visée commune : favoriser la continuité des services pour les personnes aux prises avec une double problématique en santé mentale et dépendance.


Guide d’organisation de stages d’observation (observation positionnelle)

Consulter le Guide d’organisation de stages d’observation

En proposant de courtes visites dans les organismes partenaires, les stages d’observation permettent notamment d’acquérir des connaissances sur d’autres modes d’intervention et champs d’expertise afin d’améliorer ses habiletés au moment d’intervenir auprès des clientèles à risque de présenter ou présentant des troubles de santé mentale et dépendance. 

Activités en mode virtuel

Guide d’utilisation des formations en ligne (clarification positionnelle)

Consulter le Guide d’utilisation des formations en ligne

Les formations en ligne sont autoportantes et disponibles gratuitement sur notre site. Elles peuvent être utilisées dans une activité de formation croisée, par exemple comme prérequis à une discussion clinique.  


Guide d’organisation de rencontres virtuelles sur les ressources (clarification positionnelle)

Consulter le Guide d’organisation de rencontres virtuelles sur les ressources

Les rencontres virtuelles, d’une durée d’environ 60 minutes) visent à présenter des ressources ou services et leur fonctionnement aux intervenants qui les accompagnent. Pour visionner des  exemples, consultez notre section Rencontres virtuelles


Section Outils complémentaires

Afin de soutenir l’organisation de diverses activités de formation croisée, en plus des guides, vous trouverez les outils complémentaires suivants :

– Guide de préparation des ateliers de discussion autour de vignettes de cas
– Guide du Modérateur et du Rapporteur
– Cahier du participant
– Minutage de la journée
– Budget pour organiser une journée d’échanges
– Attestation de participation


Pour en savoir +

Lire l’article
Montreal Cross-Training Program: The contribution of positional clarification activities to help bridge fragmented prevention and treatment services for co-occurring disorders

Visionner la présentation
Programme de formation croisée sur les troubles de santé mentale et dépendance. Pour favoriser l’intégration des services.
Cette présentation a été effectuée dans le cadre du Carrefour des pratiques en santé mentale organisé par la Direction des programmes santé mentale et dépendances du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, le 24 octobre 2022.

Consultez la présentation PowerPoint
Programme de formation croisée sur les troubles de santé mentale et la dépendance. Pour favoriser l’intégration des services.


Merci à nos bailleurs de fonds

Une initiative de l’Institut universitaire sur les dépendances du CIUSSS du Centre Sud de l’Île-de-Montréal, avec la précieuse collaboration de Santé Canada et du ministère de la Santé et des Services Sociaux.

Mentions spéciales :
«Les vues exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de Santé Canada.»
«Les vues exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles du ministère de la Santé et des Services sociaux.»
«Les vues exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles du CIUSSS du
Centre-Sud de l’île-de-Montréal.»

Les contenus de cette boite à outils sont disponibles sous la licence Creative Commons CC BY-NC-ND. Elle autorise une réutilisation (sans modifications) sous réserve de créditer l’auteur et hors usage commercial.

Continuum de services pour prévenir et traiter les troubles liés à l’utilisation d’opioïdes à Montréal

Le contenu ci-dessous a été rassemblé par notre équipe afin de faciliter l’accès rapide à des informations et des ressources. Dans l’esprit du Programme de formation croisée, dont l’objectif est le partage d’expertise, nous vous invitons à contribuer à cette page en proposant des ajustements, des modifications ou des ajouts! 

Pour ce faire, veuillez communiquer avec Léonie Archambault, coordonnatrice de recherche.

Programmes montréalais spécialisés en traitement du troubles d’usage d’opioïdes (TUO)

RessourceLangueServices
Programme Cran et Relais
http://www.cran.qc.ca/fr/cran-centre-dexpertise/accueil
info.cran@ssss.gouv.qc.ca
514 527-6939
Français
English
-Services réguliers (p. ex., interventions médicales et psychosociales),
-Services en relais à bas seuil (p. ex., santé et réinsertion)
-Acupuncture, counselling en écoute active, évaluation et suivi psychiatrique
-Services de suivi périnatal et postnatal -Services de suivi psychosocial
CHUM (Médecin des toxicomanies)
https://www.chumontreal.qc.ca/repertoire/medecine-toxicomanies
514 890-8321
Français
English
-Services médicaux pour traiter le trouble de l’usage d’opioïdes et le trouble de l’usage de substances psychoactives
-Traitement par agonistes opioïdes
-Services de suivi et de traitement de l’hépatite C
-Services de douleur chronique et de dépendance.
Hôpital Juif (Équipe d’addiction) 
https://www.hgj.ca/soins-et-services/centre-de-medecine-familiale-goldman-herzl/equipe-daddiction/
514-340-8273
herzl.equipe8.ccomtl@ssss.gouv.qc.ca
Téléphone Herzl: 514-340-8253
Français
English
Services axés sur la réduction des risques ainsi que des traitements agonistes tels que la méthadone, la suboxone et le kadian.

Programmes montréalais de réduction des méfaits pour les personnes ayant un troubles d’usage d’opioïdes (TUO)

RessourceLangueServices
Cactus
https://cactusmontreal.org/
info@cactusmontreal.org
514-847-0067
Français-Services offerts aux personnes qui consomment des drogues, aux travailleurs du sexe et aux personnes transgenres.
-Approche de réduction des méfaits comme guide pour toutes ses interventions
Spectre de rue
https://www.spectrederue.org/
514-528-1700
Français
English
-Sites de consommation supervisée et sites fixes
-Travail de rue, travail communautaire, TAPAJ
-Projets de pairs aidants et services administratifs
Méta-d’Âme
https://metadame.org/
animation@metadame.org  
514-528-9000
Français
English
Centres d’accueil, accompagnement, logement communautaire, plaidoyer, information et ateliers, formation et ateliers.
Association Québécoise pour la promotion de la santé des personnes utilisatrices de drogues (AQPSUD)
https://aqpsud.org/
info@aqpsud.org
514-904-1241
English-Groupes d’utilisateurs
-Association pour la défense des droits et l’inclusion des personnes qui consomment des drogues au Québec (ADDICQ)
-Opportunités de travail rémunéré (ex. ateliers de discussion)
L’Anonyme
https://www.anonyme.ca/
Administration : 514-842-1488
Sans frais à bord de l’autobus : 1 855-236-6700
Sans frais à bord du SIS mobile : 1 844-381-2455
Français
English
-Programme d’intervention de proximité
– L’Autobus offre soutien psychosocial, matériel de protection et références aux ressources.
-Service d’injection supervisée (SIS) mobile
Dopamine
https://www.dopamine.ca
Centre de jour : 514-251-8872
Site fixe et SIS : 514-251-8872
Français
English
-Site fixe
-Service d’injection supervisée (SIS)
-Centre de jour
-Travail de rue
NORS
1-888-688-NORS (6677)
https://www.nors.ca
-Service téléphonique de consommation supervisée virtuel et confidentiel, 24/24, 7/7

Formation en ligne Troubles liés à l’utilisation d’opioïdes : santé mentale, douleur et autres problèmes associés

Dans la foulée de la stratégie nationale 2018-2020 pour prévenir les surdoses d’opioïdes et y répondre ainsi que dans le cadre des travaux de recherche et de transfert de connaissances de l’équipe de Michel Perreault au centre de recherche de l’Hôpital Douglas, a développé un module de formation en ligne sur le thème des troubles liés à l’usage d’opioïdes.

Formation Traitement du trouble lié à l’utilisation d’opioïdes : une approche de collaboration interdisciplinaire

Cette formation de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) fait partie de la Programmation nationale de formations en ITSS, substances psychoactives, diversité sexuelle et pluralité des genres. Elle vise à soutenir une prise en charge clinique favorisant l’alliance thérapeutique auprès des personnes présentant un trouble lié à l’utilisation d’opioïdes (TUO).

Ressources en lien avec la parentalité

Autres ressources utiles

Questions cliniques

Équipe de soutien clinique et organisationnel en dépendance et itinérance (ESCODI)  http://dependanceitinerance.ca/

Par téléphone ou texto : 514 863-7234
(disponible de 9 h à 17 h du lundi au vendredi)
Par courriel : soutien.dependance.itinerance.ccsmtl@ssss.gouv.qc.ca

Communauté de pratique médicale en dépendance (CPMD) https://liferay6.cess-labs.com/en/web/cpmdependance

Programme ECHO® CHUM Troubles concomitants (TC)
https://ruisss.umontreal.ca/cectc/services/echo-troubles-concomitants/

Jeunes : santé mentale, consommation et dépendance

Le contenu ci-dessous a été rassemblé par notre équipe afin de faciliter l’accès rapide à des informations et des ressources. Dans l’esprit du Programme de formation croisée, dont l’objectif est le partage d’expertise, nous vous invitons à contribuer à cette page en proposant des ajustements, des modifications ou des ajouts! 

Pour ce faire, veuillez communiquer avec Léonie Archambault, coordonnatrice de recherche.

Santé mentale et dépendance : Quelques ressources pour les jeunes

RessourceLangueServices
Le Grand Chemin
514-381-1218
https://legrandchemin.qc.ca/
FrançaisAccueille des jeunes de toute la province ayant des problèmes de toxicomanie, d’alcoolisme et de cyberdépendance
Les guichets d’accès en santé mentale
(GASM) – 811
Français
English
Santé mentale : Évaluation et référence vers la ressource la plus appropriée
Aire ouverteFrançais
English
Santé mentale et dépendance : Services adaptés à la réalité des jeunes de 12 à 25 ans
Centre de réadaptation en dépendance de Montréal
https://ciusss-centresudmtl.gouv.qc.ca/soins-et-services/problemes-de-consommation-ou-de-dependance
514 982-1232
Français
English
Dépendance : Évaluation spécialisée avec un professionnel; Réadaptation externe en groupe, individuelle et avec l’entourage; Service de réinsertion sociale; Programme de désintoxication; Référence vers des services de réadaptation avec hébergement spécialisé (pour jeunes)

Pavillon Foster
https://bit.ly/2Ogswkh
514 486-1304
EnglishAddiction
Portage
https://bit.ly/3crNu7x
514 694-9894
Français
English
Dépendance : Acquisition de compétences sociales afin de mieux fonctionner dans la vie quotidienne, sans avoir besoin de recourir aux drogues; Approche de la communauté thérapeutique et de soutien des autres résidents

Troubles concomitants de santé mentale (programme pour adultes)
Action jeunesse de l’Ouest-de-l’Île (AJOI)
https://www.ajoi.info/
514 675-4450
Ouest-de-l’Île de Montréal
Français
English
Soutien communautaire : Accueil, écoute, référence, soutien. Accompagnement aux jeunes aux prises avec une ou plusieurs problématiques : itinérance, toxicomanie, problèmes de santé mentale et physique, isolement, détresse psychologique et sociale, tendances suicidaires et pauvreté.

Quelques lectures et vidéos suggérés

Quand les troubles de santé mentale et d’abus de substances se rencontrent : Comprendre, prévenir, cerner et traiter les problèmes de santé mentale et d’abus de substances chez les jeunes
https://www.ccsa.ca/sites/default/files/2019-05/CCSA-Mental-Health-and-Substance-Abuse-2013-fr.pdf

Chaque jour, au Canada, 65 jeunes sont hospitalisés à cause des drogues ou de l’alcool
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1306507/jeunes-hospitalisation-drogues-cannabis-alcool-sante-mentale

Présentation du projet Aire ouverte (2019)
https://formationcroisee.com/wp-content/uploads/2020/11/presentation-aire-ouverte.pdf

Itinérance, santé mentale et usage de substances

Le contenu ci-dessous a été rassemblé par notre équipe afin de faciliter l’accès rapide à des informations et des ressources. Dans l’esprit du Programme de formation croisée, dont l’objectif est le partage d’expertise, nous vous invitons à contribuer à cette page en proposant des ajustements, des modifications ou des ajouts! 

Pour ce faire, veuillez communiquer avec Léonie Archambault, coordonnatrice de recherche.

QUELQUES RESSOURCES SPÉCIALISÉES

RessourceServices en dépendanceServices en santé mentale
Accueil Bonneau https://www.accueilbonneau.com/
514-845-3906
Halte de répit hivernale
Au Grand Quai du Vieux-Port (système de navettes)
Hébergement à moyen et long terme
Intervention psychosocialeProjet de réaffiliation en itinérance et santé mentale (PRISM)
Mission Bon Accueil https://missionbonaccueil.com/
514-523-5288  
Refuge d’urgence Macaulay (pour hommes)
Résidences Bon Accueil
Programme de Réinsertion sociale avec hébergement
Logements
Aide et soutien à la désintoxication (programme basé sur l’abstinence)Projet de réaffiliation en itinérance et santé mentale (PRISM)
Mission Old Brewery https://www.missionoldbrewery.ca/fr/ 514-866-6591  
Lits d’urgence (et navette)
Possibilité de logements
Centre de consommation contrôlée d’alcoolProjet de réaffiliation en itinérance et santé mentale (PRISM)

QUELQUES RESSOURCES POUR LES JEUNES

RessourcesClientèleServices en
dépendance
Services en santé mentale
Dans la rue 
https://danslarue.org/a-propos-de-nous/itinerance-jeunesse/
Jour : 514-526-7677
Soir et nuit : 514-524-0029
Montréal : Centre-Est
 
Le Bunker – Hébergement d’urgence
Maison d’hébergement d’urgence sécuritaire, mixte, ouverte toutes les nuits, pouvant recevoir 17 jeunes âgés de 12 à 21 ans

Centre de jour Chez Pops 
Repas, consultation, réinsertion, soutien à la scolarisation information, ateliers

Appartements avec soutien communautaire 17 unités de logement permanent avec soutien communautaire

La roulotte – Répit roulant
Répit temporaire : Soutien, écoute et référence, repas et de don d’aliments non périssables, dons de vêtements chaud

Service à la famille – Parents marginalisés Aide aux parents ou futurs parents marginalisés : compétences parentales et soutien aux jeunes dans leur rôle de nouveau parent.  
JeunesPartenariats :
Unité de psychiatrie
et des toxicomanies
du CHUM, Relais Méthadone,
Centre de
réadaptation en dépendance de
Montréal –
Institut
universitaire.  
PsychologuesPartenariats : Clinique des Jeunes adultes psychotiques, Équipe d’intervention intensive de proximité, Dr. Martin Gignac, psychiatre à Institut Philippe-Pinel de Montréal, Équipe de proximité en santé psychologique, « Access Esprits ouverts ».
L’Anonyme
https://www.anonyme.ca/
Autobus: 1-855-236-6700
SIS mobile: 1-844-381-2455

Intervention auprès d’adultes vivant des réalités telles que l’itinérance, la consommation de substances psychoactives et le travail du sexe ainsi qu’auprès des jeunes dans un contexte d’éducation à la sexualité.  
Jeunes et adultesRéduction des
méfaits : Service d’injection
supervisée mobile, distribution de
matériel,
prévention des
surdoses et
intervention en cas de complications.
 
Refuge des jeunes de Montréal https://www.refugedesjeunes.org/fr/mission/ 514-849-4221
Montréal : Centre-Est
Gîte temporaire (1836 rue Ste-Catherine Est) Logements sociaux avec soutien communautaire
Jeunes hommes 17-25 ansRéférence et accompagnementPartenariat : ÉQIIP SOL
Action jeunesse de l’Ouest de l’île (AJOI) https://www.ajoi.info/
514-675-4450
Ouest de l’île de Montréal  

AJOI-Mobile
Accompagne les jeunes en situation de crise vers les ressources appropriées

Halte-Chaleur
(5100 avenue du Château-Pierrefonds) Jusqu’au 31 mars 2021
Jeunes 12-25 ansDistribution de
matériel de consommation stérile

Accompagnement aux jeunes nécessitant des services d’intervention en toxicomanie de deuxième ligne
 
Maison St-Dominique https://maisonstdominique.org/
514-845-7793
Logement social permanent avec soutien psychosocial et communautaire à des adultes à faible revenu, vivant seuls et ayant des problèmes de santé mentale.
Jeunes (18 ans et plus) et adultes Partenariat : ÉQIIP SOLSoutien psychosocial pour personnes ayant des un problème de santé mentale
PACT de rue http://www.pactderue.org/fr/apropos/
514-278-9181  
Halte Chaleur (7503 Saint-Laurent)
Jeunes 12-25 ansDistribution
de matériel de consommation
stérile
 
En marge 12-17
http://www.enmarge1217.ca/
514-849-7117  
Hébergement dépannage (12-17 ans), court terme (16-17 ans)
Logement social (16-22 ans)
Jeunes  
Auberges du cœur

Auberge du cœur Auberge communautaire du Sud-Ouest (18-29 ans) https://www.facebook.com/auberge.dusudouest/ 514-768-5223

Maison Tangente (18-25 ans) http://maisontangente.qc.ca/
514-252-8771

Foyer de jeunes travailleurs et travailleuses de Montréal (17-24 ans) https://www.facebook.com/AubergeducoeurFJTTM 514-522-3198

Auberge du cœur Habitations L’Escalier (18-30 ans) http://www.aubergesducoeur.com/fr/auberge/20-les-habitations-l-escalier.html
514-252-9886

Auberge du cœur Héberjeune de Parc Extension (18-25 ans)
https://www.facebook.com/heberjeune/
514-273-2700

Auberge du cœur Le Tournant (18-29 ans) https://www.facebook.com/auberge.letournant
514-523-2157

Auberge du cœur Service d’hébergement St-Denis (15-20 ans)
https://www.hebergementstdenis.com/
514-374-6673

L’Avenue Hébergement Communautaire (18-30 ans) https://www.facebook.com/lavenuehc/
514-254-2244

Ressources Jeunesse de Saint-Laurent (18-25 ans) http://www.rjsl.ca/
514 748-0202
Jeunes  Réduction des méfaits
Référence et accompagne-ment vers services spécialisés

QUELQUES RESSOURCES POUR LES MEMBRES DES PREMIÈRES NATIONS, MÉTIS ET INUITS

RessourceServices en dépendanceServices en santé mentale
Open Door https://www.facebook.com/OpenDoorMTL/ (514) 939-1970  
Nourriture, vêtements, lessive, abris sécuritaire, counseling, aide à la recherche d’emploi.  
RéférencesRéférences
Projets autochtones du Québec (PAQ) http://www.paqc.org/en/hometest/
514-879-3310

Refuge Appartements-studio de transition    
Références
Programme de gestion de la consommation d’alcool
Références
Résilience Montréal https://resiliencemontreal.com/
438-828-5767  
Service « Wet Shelter » 

Mesures hivernales

https://santemontreal.qc.ca/population/actualites/nouvelle/mesures-hivernales-en-itinerance-2020-2021/

Dépendance, itinérance et COVID-19

Équipe de soutien clinique et organisationnel en dépendance et itinérance : http://dependanceitinerance.ca/

Travaux régionaux en itinérance : https://santemontreal.qc.ca/professionnels/services-et-outils/travaux-regionaux-en-itinerance/

Agents pivots en itinérance à Montréal

CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-MontréalJudith Arsenault 514-527-9565, poste 3777 judith.arsenault.ccsmtl@ssss.gouv.qc.ca
CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-MontréalÉloïse Gougeon-Ross eloise.gougeon.ross.cemtl@ssss.gouv.qc.ca
CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-MontréalCatherine Roberge 514-617-6479 catherine.roberge.dlm@ssss.gouv.qc.ca
CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-MontréalMarie-Ève Lavigne 514-291-7932 marieeve.lavigne.comtl@ssss.gouv.qc.ca
CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-MontréalFabienne Dallaire 514-384-2000, poste 7328 fabienne.dallaire.cnmtl@ssss.gouv.qc.ca

Dépendance – Centre de réadaptation en dépendance de Montréal (CIUSSS Centre-Sud-de-l’île-de-Mtl) | Guichet d’accès en dépendance (porte d’entrée vers tous les services): 514-385-1232. Sélectionner l’option 1 pour le service en français puis le 1 pour parler à un(e) intervenant(e). Heures d’ouverture du guichet : 8h à 20h du lundi au jeudi et 8h à 16h le vendredi (sauf jours fériés). Toute documentation relative à la référence doit être envoyés à l’adresse suivante : guichet.dependance.ccsmtl@ssss.gouv.qc.ca

Membres des Premières Nations, Métis et Inuits

RÉSEAU : https://reseaumtlnetwork.com/fr/accueil/

Le RÉSEAU est un organisme autochtone à but non-lucratif qui appuie l’écosystème des personnes et des groupes voués à l’amélioration de la qualité de vie des membres des Premières Nations, des Métis et des Inuits de la grande région de Montréal. 

Personnes vivant avec un problème de santé mentale associé à des difficultés judiciaires et/ou d’itinérance.

Diogène offre des services d’accompagnement et de suivi dans la communauté auprès de personnes vivant avec un problème de santé mentale associé à des difficultés judiciaires et/ou d’itinérance. Site web : https://www.diogeneqc.org/

Équipe mobile jeunesse

Quelques lectures suggérées

Jeunes et itinérance – Dévoiler une réalité peu visible (Conseil Jeunesse de Montréal, 2016) http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/cons_jeunesse_fr/media/documents/cjm_itinerance_montage_imp_page.pdf

Itinérance chez les jeunes avec troubles mentaux sévères et toxicomanie : http://ecoledete.edjep.ca/wp-content/uploads/Dr-Amal-Abdel-Baki-Outreach-auprès-jeunes-de-la-rue-SOL-ACCESS-CREVAJ-juin-2019.pdf

Le Solidaribus dans La Presse : https://www.lapresse.ca/societe/2020-12-21/solidaribus/le-service-humanitaire-sur-roues.php

Homeless hub – Santé mentale et consommation : https://www.rondpointdelitinerance.ca/itinerance/santé-mentale

Récits de pratique (CREMIS, 2013) : https://cremis.ca/publications/articles-et-medias/recits-de-pratique-en-sante-mentale-toxicomanie-et-itinerance-des-pas-franchis/

Toxicomanie et itinérance : Un modèle d’intervention intégrée : https://oraprdnt.uqtr.uquebec.ca/pls/public/docs/GSC4041/F1701377146_toxicomanie_et_itinerance_un_modele_dintervention_integree.pdf

La gestion du sevrage dans les services de réadaptation en dépendance : regard sur les pratiques d’ici et d’ailleurs (INESSS, 2019) https://www.inesss.qc.ca/publications/repertoire-des-publications/publication/la-gestion-du-sevrage-dans-les-services-de-readaptation-en-dependance-regard-sur-les-pratiques-dici-et-dailleurs.html

Quelques vidéos suggérés

L’Anonyme : https://www.anonyme.ca/

ÉQIIP SOL : https://www.youtube.com/watch?v=_TvyjrdOZQc

PRISM : https://www.missionoldbrewery.ca/en/news/prism-program-expands-thanks-to-major-donation-from-bell/

Perspectives of people with opioid use disorder on improving addiction treatments and services

In North America, the recent increase in opioid-related deaths has highlighted a need to consult people with Opioid Use Disorder (OUD) on how to improve treatments, namely in terms of service access and patient retention. The aim of this study is to explore experiential perspectives on how to improve accessibility and retention in OUD treatments.

Four focus groups were conducted with a total of 27 people with former or current OUD, from treatment programs and community organizations located in Montreal, Canada. A thematic analysis was carried out based on Paillé and Mucchielli’s procedure, and yielded the following main themes: outreach, flexibility, treatment opportunities, quality of life, comprehensive services, relationship with caregivers and autonomy.

These findings provide interesting avenues for policy makers, program administrators and healthcare workers, and may help improving treatment access and retention.


Élise Lachapelle, Léonie Archambault, Camille Blouin & Michel Perreault (2020) Perspectives of people with opioid use disorder on improving addiction treatments and services, Drugs: Education, Prevention and Policy, DOI: 10.1080/09687637.2020.1833837

Les opioïdes : De quoi parle-t-on?

« Les opioïdes sont des substances naturelles ou fabriquées en laboratoire. Ces substances sont appelées ‘psychoactives’, car elles agissent dans les zones du cerveau responsables du contrôle de la douleur. Les opioïdes produisent un effet analgésique et peuvent provoquer de l’euphorie. » (Gouvernement du Québec, 2020).

Il existe plusieurs sortes d’opioïdes. En voici quelques exemples : morphine, fentanyl, codéine, méthadone, héroïne.

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Légalisation du cannabis, crise des opioïdes, cyberdépendance… Les troubles de l’usage de diverses substances soulèvent beaucoup de questions auxquelles les réponses qui circulent dans l’espace public ne sont pas toujours justes et fiables. 

Dans ce contexte, face aux questions soulevées par les participants au programme de formation croisée sur les troubles concomitants, notre équipe de recherche invite différents spécialistes du domaine des addictions à répondre brièvement aux questions touchant leur domaine d’expertise. 

Réponse de notre équipe de recherche tirée de diverses sources gouvernementales

« Les opioïdes sont des substances naturelles ou fabriquées en laboratoire. Ces substances sont appelées ‘psychoactives’, car elles agissent dans les zones du cerveau responsables du contrôle de la douleur. Les opioïdes produisent un effet analgésique et peuvent provoquer de l’euphorie. » (Gouvernement du Québec, 2020).

Il existe plusieurs sortes d’opioïdes. En voici quelques exemples : morphine, fentanyl, codéine, méthadone, héroïne.

Comment les opioïdes sont-ils obtenus?

Les opioïdes peuvent être prescrits et obtenus en pharmacie (pour le traitement de la douleur) ou obtenus sur le marché noir.

Les opioïdes (licites ou illicites) se présentent sous plusieurs forme (ex.: comprimés, liquide, timbres, poudre) et peuvent être consommés de différentes manières (ex.: par la bouche, par inhalation, par injection).

Est-ce que les opioïdes entraînent une dépendance?

« L’usage régulier d’opioïdes, notamment à des fins médicales, peut entraîner une dépendance physique, une réaction naturelle qui survient lorsque l’organisme s’habitue à la présence d’un médicament. La dépendance physique ne doit pas être confondue avec la toxicomanie. » (Gouvernement du Canada, 2013).

Y-a-il une différence entre dépendance et toxicomanie?

L’Institut national sur l’abus de substance (NIDA) distingue la tolérance aux opioïdes, la dépendance aux opioïdes et la toxicomanie. La tolérance est caractérisée par un besoin croissant de doses pour obtenir les effets recherchés. La dépendance est décrite comme l’adaptation des neurones à la présence de la substance (causant des réactions physiques en l’absence de celle-ci). La toxicomanie est définie comme une maladie chronique, une quête compulsive et incontrôlable de de la substance menant à des changements durables dans le cerveau (NIDA, 2019)* .

Est-ce que les opioïdes peuvent causer la mort?

L’usage inapproprié d’opioïdes peut causer une surdose et la mort.  Au Québec, en 2018, on recense 424 décès pour lesquels la cause est une intoxication suspectée aux opioïdes ou autres drogues.

Selon une enquête de Santé Canada, on estime que la prévalence de l’abus d’opioïdes chez les canadiens de 15 ans et plus serait de 0,3%.

Quels sont les défis pour la recherche dans le domaine des services aux personnes ayant un trouble lié à l’usage d’opioïdes?

Consultez la présentation : Troubles liés à l’usage d’opioïdes. Initiatives de recherche en réponse aux défis courants

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* Note :
Les termes « tolerance », « dependence » et « addiction » employés par NIDA ont été traduits librement afin de refléter le plus fidèlement possible les propos des auteurs. Or, il est à noter que depuis la publication du DSM-5 en 2013, les termes « dépendance » et « toxicomanie » tendent à être remplacés par l’expression « troubles liés à l’usage de substances », lesquels sont identifiés par une série de manifestations dont le nombre varie selon la sévérité du trouble.

Sources :

Gouvernement du Québec, 2020
Gouvernement du Canada, 2013
Gouvernement du Canada, 2015
National Institute on Drug Abuse (NIDA), 2019

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À votre agenda! – Formation croisée Troubles liés à l’utilisation d’opioïdes : santé mentale, douleur et autres problèmes associés

La formation croisée Troubles liés à l’utilisation d’opioïdes : santé mentale, douleur et autres problèmes associés se déroulera le 24 mars 2020.

Les objectifs de l’événement sont de :

  • Mieux comprendre, par le partage d’expertise et de connaissances, les problématiques des personnes à risque ou aux prises avec des problèmes de santé mentale et d’usage d’opioïdes et les interventions basées sur des données probantes leur étant destinées
  • Mieux comprendre le rôle de chacun des partenaires des différents services offerts dans nos réseaux

La journée s’adresse aux intervenants en provenance de différents réseaux (commissions scolaires, ressources communautaires, ressources spécialisées, police, santé mentale, etc.) qui travaillent auprès de clientèles à risque ou aux prises avec des problèmes de santé mentale et de consommation.

Cette session d’échanges est offerte grâce au soutien de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, du CIUSSS de-l’Ouest-de-l’île-de-Montréal, du ministère de la Santé et des Services Sociaux, de Santé Canada et de l’Institut universitaire sur les dépendances (IUD).

Elle se déroulera à l’Institut Douglas et sera diffusée par Zoom dans les sites participants.

Est-ce que le cannabis peut être utilisé comme médicament ?

La plante de cannabis contient plus de 500 composés différents, dont plus d’une centaine appartenant à la famille des cannabinoïdes. Les deux principaux ingrédients actifs que l’on retrouve dans le cannabis, qui sont les plus documentés au niveau scientifique, sont le THC (ou le tétrahydrocannabinol), et le CBD, pour le cannabidiol. Ce sont deux molécules qui se ressemblent beaucoup au niveau chimique, mais dont les effets sont bien différents. 

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Légalisation du cannabis, crise des opioïdes, cyberdépendance… Les troubles de l’usage de diverses substances soulèvent beaucoup de questions auxquelles les réponses qui circulent dans l’espace public ne sont pas toujours justes et fiables. 

Dans ce contexte, face aux questions soulevées par les participants au programme de formation croisée sur les troubles concomitants, notre équipe de recherche invite différents spécialistes du domaine des addictions à répondre brièvement aux questions touchant leur domaine d’expertise. 

Réponse de notre expert invité
Pr Louis Gendron | Crédit photo: Martin Blache, Technicien-photographe, Université de Sherbrooke

Louis Gendron, Ph.D., Professeur titulaire et directeur du Département de pharmacologie-physiologie, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke; Directeur du Réseau québécois de recherche sur la douleur; Éditeur en chef de la revue Progress in Neuro-Psychopharmacology & Biological Psychiatry. 


Le cannabis, ou le chanvre, définit d’abord un genre botanique à l’intérieur duquel il existe toute une variété d’espèces. Par exemple, les trois variétés les mieux connues et caractérisées sont le cannabis sativa, cannabis indica et cannabis ruderalis. Pourquoi trois sous-espèces de cannabis principales? Simplement parce que ces différentes espèces ne contiennent pas les mêmes proportions des composés actifs. 

La plante de cannabis contient plus de 500 composés différents, dont plus d’une centaine appartenant à la famille des cannabinoïdes. Les deux principaux ingrédients actifs que l’on retrouve dans le cannabis, qui sont les plus documentés au niveau scientifique, sont le THC (ou le tétrahydrocannabinol), et le CBD, pour le cannabidiol. Ce sont deux molécules qui se ressemblent beaucoup au niveau chimique, mais dont les effets sont bien différents. 

Pourquoi le cannabis est-il une drogue?

Le cannabis, vous le savez sans doute, est une drogue qui est utilisée par plusieurs consommateurs à des fins récréatives. L’effet recherché, c’est une sensation de bien-être et de plaisir, un effet euphorique. Pourquoi le cannabis est-il considéré comme une drogue? En fait, le cannabis a des effets psychotropes. Par psychotropes, on entend des effets qui modifient le fonctionnement du cerveau, par exemple l’attention, la capacité de mémorisation, le jugement et la capacité à prendre des décisions. 

Est-ce que le cannabis est aussi un médicament?

Eh bien, non. Le cannabis est utilisé à des fins médicales, c’est vrai, mais il n’est pas un médicament. En fait, le cannabis n’est pas officiellement approuvé pour un usage thérapeutique en vertu de la loi sur les aliments et drogues. Même si la prescription du cannabis est autorisée au Canada, il n’est pas considéré comme un médicament, par définition. 

Que savons-nous sur les usages médicaux du cannabis?

Actuellement, nous n’avons que très peu de données scientifiques probantes sur les effets thérapeutiques du cannabis. Pourquoi utiliserait-on le cannabis à des fins médicales? Quelles sont les indications? Pour quels usages? Pour quel type de pathologie? 

Au Canada, Santé Canada autorise que le cannabis soit prescrit pour certaines indications telles que les soins de fin de vie, ou pour diminuer les nausées et les vomissements causés par les traitements de chimiothérapie, par exemple. De plus, on l’utilise pour contrer la perte d’appétit, notamment dans les cas de cancer ou de sida, ou pour diminuer la rigidité ou les spasmes musculaires reliés à la sclérose en plaques. Quel dosage doit-on utiliser? Encore là, nous en savons très peu. 

La concentration des ingrédients actifs (THC, CBD et bien d’autres) est beaucoup plus importante dans le cannabis que l’on produit aujourd’hui que celui d’il y a 30 ou 40 ans. La variabilité entre les différents cultivars est aussi très grande. De ce fait, on ne connait pas le dosage précis à utiliser pour une condition donnée. À quel point les molécules contenues dans le cannabis sont-elles toxiques? Quelles sont les interactions avec d’autres médicaments? Nous n’avons pas de réponses précises actuellement à ces questions. 

Il est clair que plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Par exemple, la voie d’administration (fumé ou vapoté versus ingéré) influence la vitesse d’absorption et donc modifie le risque d’intoxication (l’intoxication par la nourriture contenant du cannabis est plus fréquente). Même si le cannabis (on ne parle pas ici des cannabinoïdes synthétiques qui font maintenant leur apparition) ne tue pas, il faut être prudent. Pour ce qui est des interactions avec d’autres médicaments, on est dans le néant. Il faut tout de même garder en tête que ces interactions sont très probables. 

Et le traitement de la douleur?

En ce qui concerne le traitement de la douleur, le cannabis pourrait avoir certaines vertus, mais cette hypothèse est toutefois encore très controversée auprès de divers groupes d’experts qui se penchent actuellement sur la question. 

Au Canada, la Société canadienne de la douleur recommande l’utilisation du cannabis en troisième ligne de traitement pour les douleurs neuropathiques. Mais la troisième ligne de traitement signifie que c’est très loin dans l’algorithme de traitement; on va généralement essayer plusieurs autres médicaments avant d’en arriver à la prescription du cannabis. 

D’autre part, un groupe d’experts de l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP), ne préconise absolument pas la prescription de cannabis pour des douleurs de type non-cancéreuses. 

Au niveau des données cliniques, que retrouve-t-on dans la littérature scientifique?

Toutes sortes de choses! Certaines affirment que le cannabis pourrait avoir des effets bénéfiques, d’autres disent le contraire. Globalement, ce qu’on peut tirer des méta-analyses de toutes ces données, c’est qu’il n’y a pas de conclusions claires quant à l’effet thérapeutique réel des cannabinoïdes pour le traitement des douleurs chroniques de type non-cancéreuses. Plusieurs patients rapportent par contre, de façon anecdotique, des effets bénéfiques du cannabis (ou de l’huile de cannabis). 

Concrètement, il est trop tôt pour affirmer que le cannabis peut avoir un réel effet médical. Il n’existe présentement pas suffisamment de données scientifiques pour le démontrer. Un des enjeux de la recherche, c’est que le cannabis, en fonction du plant duquel il provient (cannabis sativa, indiqua ou ruderalis), présente une teneur ou une concentration des molécules actives de THC et de CBD qui peuvent grandement différer. Par exemple, cannabis sativa est beaucoup plus riche en THC qu’en CBD, alors que c’est l’inverse pour le cannabis ruderalis. Ces molécules n’ont pas les mêmes effets sur le corps. En effet, le THC – outre ses effets stimulants et euphoriques – aurait un effet positif sur l’humeur, réduirait les nausées et augmenterait l’appétit. Le CBD, quant à lui, produit un effet relaxant, voire sédatif. On lui reconnaît aussi des effets antidouleurs et anti-inflammatoires. 

En résumé, il y a encore beaucoup d’inconnus. Le cannabis et ses constituants, même légalisés, demeurent une drogue, à l’instar de la morphine : le cannabis peut être utilisé à des fins thérapeutiques, mais fondamentalement, il s’agit d’une drogue qui est largement consommée à des fins récréatives. Pour bien connaître ses effets thérapeutiques, nous avons encore besoin d’effectuer des recherches et d’établir des standards en fonction des constituants de la plante elle-même, et des effets que la substance procure. 

Source :
Présentation du Pr Louis Gendron sur l’utilisation du cannabis et ses effets en lien avec la douleur au Paintalks, le 5 octobre 2018 organisé par le Réseau québécois des étudiants-chercheurs sur la douleur (RQECD) https://www.youtube.com/watch?v=toExvcu2lUg


 

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